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Mon parcours

Dernière mise à jour : 4 juin 2024

Je ne me destinais pas à devenir mère un jour. Je pensais que ce n’était pas un rôle pour moi. M’accomplir ? Mon couple et ma carrière professionnelle.

A la fin d'une séance de Yoga, Vivi me rejoint pour un calin - 2013

J’assume néanmoins un rôle de belle maman de 2 petits filles que je vois grandir et que je prends à cœur petit à petit. Bonheur qui se construit d’être là pour elles « au besoin », sans m’imposer. Une parentalité différente.


La vie avance avec ses joies et ses épreuves. Des blessures guérissent. Les mots de Khalil Gibran croisent mon chemin: « Vos enfants ne sont pas vos enfants, ils sont les fils et les filles de la Vie à elle-même (...) Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes – sont projetés ». Ils achèvent d’ouvrir mon cœur de future mère. Une grossesse désirée arrive assez vite.


Enceinte de Benjamin, juin 2018

Angoisse, peur. Tellement de questions, d’émotions mêlées. Que je décide d’écouter et de comprendre. Pas à pas, en douceur. Influencée par mes amies américaines, je rencontre une Yoga Doula mais le courant ne passe pas.



J’opterai pour l’Haptonomie, de nombreux ouvrages sur l’accompagnement à la naissance (surtout la douleur qui me faisait si peur), une inscription au CALM (maison de naissance) et la rédaction d’un projet de naissance « souple ». Je construis ma propre confiance.




En plein travail, quelques heures avant d'accueillir Benjamin. Maternité des Bluets - 2018

J’enfante de Benjamin – dans un contexte plus médicalisé que prévu - mais en ayant déjà préparé au fil de ma grossesse ce moment, ce qui me permet de vivre une matrescence très intense, une révolution de mes propres valeurs. Dans une sérénité qui m’étonne. Consciente du chemin et des rencontres en amont qui ont développé ma propre confiance en mes capacités à accueillir ce petit garçon. Apprendre à « être la » pour lui, tout simplement.

Physiquement, mon postpartum est très dur car je veux en faire un peu trop au départ. J’apprends le repos, à écouter davantage les signaux de mon corps. Je poursuis mon allaitement bien après la reprise du travail. Trouver l’équilibre en douceur. Malgré les injonctions externes et internes. Echanger avec d’autres femmes et écouter ma propre voix pour avancer sur mon chemin de mère.


L’envie d’agrandir la famille est là et je suis enceinte de jumeaux un an après. Œufs clairs. IMG dans un contexte de prise en charge clinique émotionnellement « violent ». Je prends conscience du côté sombre de la maternité.

Comment ont fait celles qui ont vécu cela ? Je me connecte à elles. Je développe mes propres clés pour ne pas sombrer. Trouver mon propre chemin de guérison.

Qui passe par l’écoute des ressentis d’autres femmes. Par des échanges. Par du temps « sacré », consacré à elles. « Etre la », simplement. Rayon de soleil. Du sens apparait.


Un autre rayon de soleil arrive, je suis de nouveau enceinte : un autre petit garçon. Contaminé par la Covid, mon placenta n’y résistera pas. En milieu de grossesse, je perds les eaux le lendemain de mon quarantième anniversaire. Mon si petit Samuel au creux de mes paumes. Pourquoi es-tu déjà ici ?

Retraite de Yoga avec ma chère Claire Andreewitch après notre si grande épreuve, le silence et le soutien du groupe m'apaise et contribue à donner du sens à ce que j'ai traversé.

Une certitude : ton enfantement n’ouvre pas vers le néant.

Je témoigne de notre histoire pour ne pas qu’elle s’efface. Je me connecte aux émotions d’autres mères pour comprendre. Mon intuition me guide encore une fois vers ce rôle de Doula.

Elina - "Linette", ma grand mère chérie, qui a inspiré mon envie d'être au service des autres et de prendre soin. Elle est née au ciel quelques jours après la naissance de Benjamin...

Mon parcours de maternité continue avec 4 fausses couches : la Covid a laissé des traces ? ou peut-être qu'à plus de 40 ans il est déjà trop tard ?


Mais grandit en moi ce chemin de Doula que je décide de suivre en envoyant ma candidature à l'Institut de Formation Doulas de France.

Joie de voir que je suis retenue. Ma formation démarre en septembre 2021.


Je suis à ma place.

Entourée d'autres doulas en devenir tout aussi inspirantes que présentes quand j'apprends que je suis de nouveau enceinte en novembre.


Une grossesse qui se poursuit doucement, l'angoisse d'être déçue une nouvelle fois est peu à peu balayée par la foi et l'alignement que je sens grandir en moi.

Ce sera une petite fille, m'annonce mon chéri le jour de la journée des droits des femmes.


Une Naissance à notre rythme et un accueil tout en douceur pour notre Laura - Hôpital de Saint Maurice Juillet 2022

J'accouche 15 jours après avoir présenté mon travail de fin d'étude de doulas - avec un petit mois d'avance.


Ma grossesse étant à risque, je suis prise en charge médicalement mais nous avons préparé avec ma Doula et mon Homme un projet de naissance qui nous permet d'enfanter de Laura de la manière la plus douce et respectueuse possible.


Je prends ensuite le temps de découvrir cette petite fille si douce et moelleuse, mais aussi de consacrer du temps à mon grand et beau garçon - avant de reprendre petit à petit mon activité de Doula à plein temps...




Mes enfants, une source de joie pure. Ils m'ont aidé à regarder en face certains traumas et conditionnements dont je me détache peu à peu. Etre Doula, c'est aussi concrétiser une étape de ce long chemin de retour à une version plus authentique de moi-même.




 
 
 

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© 2025 par Caroline Kaercher

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